Questions de style, l’historicisme (3) : L’Antiquité dans les arts décoratifs français du XIXe siècle

Séminaire / 2017-2018

Les arts décoratifs français du XIXe siècle se caractérisent par un réinvestissement sans précédent dans l’histoire de l’art des styles du passé. En quête d’un style qui soit à la fois contemporain et national, les artistes n’ont de cesse, tout au long du siècle, d’interroger et de s’inspirer des formes, des décors et des ornements des œuvres de leurs prédécesseurs, de la plus lointaine Antiquité aux générations qui les ont précédés. La redécouverte et l’étude des styles anciens leur livrent une longue chronologie dans laquelle ils viennent puiser, en fonction des enjeux politiques et du goût de leur temps.

Après avoir étudié en 2015-2016 la redécouverte et le goût pour la Renaissance, puis en 2016-2017 l’influence du XVIIIe siècle, le séminaire organisé par le Musée des Arts Décoratifs et le musée du Louvre abordera en 2017-2018 le goût pour l’Antiquité dans les arts décoratifs français du XIXe siècle.

Héritée du néo-classicisme qui se déploie, dès le dernier tiers du XVIIIe siècle, dans les arts décoratifs français, la référence à l’Antiquité grecque et romaine demeure la source d’inspiration principale du Directoire à la fin de la Restauration. Sous le Premier Empire, le retour à l’antique devient le style officiel et reste associé, au cours du siècle, à la figure de Napoléon Ier. Redéfinie au regard des recherches archéologiques, l’Antiquité connaît un retour en faveur sous le Second Empire avec le mouvement « néo-grec ». Abordé au travers de visées archéologiques, politiques et esthétiques qui évoluent au fil du siècle, le goût pour l’Antiquité, parfois combiné à d’autres historicismes, irrigue ainsi les arts décoratifs jusqu’à la fin du siècle. Il s’agira alors d’interroger plus particulièrement le regard que porte le XIXe siècle sur l’Antiquité et de définir une chronologie précise des mouvements de création, de réappropriation et de migration des ornements, des formes et des typologies qui imprègnent tous les domaines des arts décoratifs.

Structuré en cinq séances, ce séminaire confrontera des spécialistes du XIXe siècle et de l’Antiquité afin de décomposer les mécanismes de formation de cet historicisme.

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