Jouer à être, jouer à se déguiser, jouer à faire la guerre, jouer à la maîtresse sont autant de situations qui permettent à l’enfant de s’inventer des histoires et de grandir. C’est en jouant, en créant des situations, que l’enfant se projette dans le futur, qu’il cherche son identité. À une époque où la notion de métier s’efface au profit de celle de travail, où la notion de transmission d’un métier n’est plus d’actualité, mais au contraire où il faut sans cesse évoluer pour pouvoir « Tout faire », ce projet met en perspective la représentation des métiers dans notre société occidentale depuis le début du 20e siècle.
À la phrase Quand je serai grand(e), je serai… 604 enfants1, âgés de 5 à 12 ans, parmi lesquels 358 filles et 246 garçons, ont répondu un ou plusieurs métiers. Plus de 142 métiers ont été cités. Analysant ces réponses, l’exposition se penche sur la permanence des besoins fondamentaux de l’enfant (Qui suis-je ?, Qui vais-je être ?) et sur l’évolution de notre société qui, au cours des périodes qu’elle traverse, imprime sa marque sur les objets jouets et sur les représentations du monde qu’elle offre.
Le parcours s’organise autour de cinq thèmes, illustrés par 500 jouets et jeux de la collection des Arts Décoratifs : Je suis un héros ; Je m’occupe des chevaux ; J’incarne un personnage, Je m’affirme fille ou garçon ; Je joue à être.
Ces thèmes mettent en évidence la nature des rêves des enfants selon leur âge, les glissements qui se jouent entre les sexes et les stéréotypes véhiculés par notre société.
Quand je serai grand(e), je serai… invite l’enfant et l’adulte à déambuler dans des chemins où la vie se rêve.