Le pavillon du Collectionneur du groupe Ruhlmann à l’Exposition de 1925 est certainement le plus réussi et le plus admiré par le public. L’architecture élégante de Pierre Patout, ornée des bas-reliefs de Joseph Bernard, se place dans la tradition classique. Sur la façade côté jardin, la porte d’entrée d’Edgar Brandt est surmontée du bas-relief « La Danse ».

D’une grande unité et d’une rare qualité, le pavillon abrite les meubles de Ruhlmann mais aussi ceux d’Henri Rapin et de Francis Jourdain. Les objets sont signés par Edgar Brandt et Jean Puiforcat pour le métal, Émile Decoeur et Émile Lenoble pour la céramique et François Décorchemont pour le verre. Le grand salon, pièce monumentale par ses proportions, présente un grand raffinement. Sous la grande coupole peinte par Rigal, devant les murs tendus d’un damas orné de grands vases fleuris avec guirlandes, draperies et oiseaux, dessiné par Stéphany et édité par Cornille Frères, Ruhlmann dispose ses meubles aux teintes sombres dont le grand bureau ministre et le chiffonnier Fontane. Le tapis à dominante bleue répond à la tenture de damas rose qu’éclairent un lustre volumineux et des appliques en cristal.

Dans la salle à manger, les murs marron sont tendus de grandes tapisseries devant lesquelles sont placés des meubles volumineux, buffet, desserte et une longue table à piètement arrondi. Le boudoir est orné de lambris peints en vert et or sculptés par Charles Hairon. Sur le tapis dessiné par Ruhlmann, est disposé le bureau à cylindre conçu en 1923 et réalisé en ébène de macassar et ivoire. Le Musée des Arts Décoratifs conserve de nombreuses photographies de ce pavillon dans le fonds Albert Lévy mais également un album de tirages photographiques consacrés uniquement au pavillon, provenant des archives Ruhlmann et arrivés dans les collections à l’occasion de l’exposition « Cinquantenaire de l’exposition de 1925 » organisée par le musée en 1976.

Suivez-nous

Abonnez-vous à notre newsletter