Frédéric Braham (né en 1967)

Département XVIIIe (niveau 4) / département Contemporain, galerie d’actualité : « Bijoux de parade, bijoux de combat » (niveau 5)

Issu de la joaillerie, Frédéric Braham est l’un des acteurs du bijou contemporain qui a le mieux assimilé les codes et les pratiques de l’art contemporain. Utilisant différents médiums artistiques, son travail interroge les normes et les représentations sociales du corps. Il met en lumière et pointe les dictats qui lui sont imposés et le rapport au corps qu’entretient notre société gouvernée par l’apparence et les notions paradoxales de superficialité et de perfection. A mi-chemin entre parodie et imitation, s’appuyant sur les stratégies marketing de l’industrie des cosmétiques, Braham réinterprète et investit depuis 2003 des objets significatifs : boites, poudres et packaging de maquillage qu’il transforme en bijoux. Il présente également lors de cette exposition l’installation Inner Beauty. Il est été commissaire de nombreuses expositions, notamment pour l’Espace Solidor à Cagnes sur Mer consacré au bijou contemporain, et dont il a été l’un des initiateurs. Il est actuellement l’un des français dont le travail circule le plus sur la scène internationale. En 2008, il participe au projet Red Light Design à Amsterdam organisé par DROOG. Il a exposé entre autres à Londres au Design Museum, au Victoria and Albert Museum et à la Saatchi Gallery pour Collect, au Musée d’Art Moderne d’Arnhem, au Museum of Art and Design de New York, à la Victoria National Gallery de Melbourne, au MAMAC à Nice. Il est représenté par les galeries Biro (Munich), Marzee (Nijmegen), Rob Koudijs (Amsterdam), Charon Kransen (New York).

Gaëlle Chotard (née en 1973)

Département XIXe, salle des Expositions universelles (niveau 4)

Gaëlle Chotard a étudié à Paris à l’Ensba, dans l’atelier d’Annette Messager, puis à Vancouver. Elle s’inspire des réseaux intérieurs du corps – la lymphe, les cellules – pour « emmener ce corps vers quelque chose de toujours plus étrange ». Ses mises en scène cherchent à éveiller chez le spectateur un rapport à l’intime. Pour le Musée des Arts Décoratifs, elle a conçu une installation intitulée Cendres, qui « emmaillote » d’un réseau de fines résilles tubulaires les éléments sculpturaux du surtout de Napoléon III réalisé pour l’ancien palais des Tuileries, centre de table imposant rescapé de l’incendie du palais en 1870. Cette intervention tout en irisations et moirures voisine subtilement avec les bijoux de sa mère, Cathy Chotard, qui reconstitue dans des vitrines l’esprit de son atelier d’orfèvre-plasticienne. Depuis 1999, Gaëlle Chotard a exposé dans des institutions françaises et inter-nationales. Elle est représentée par la galerie Claudine Papillon à Paris et plusieurs de ses œuvres figurent dans les collections publiques du Fnac.

Arik Lévy (né en 1963)

Palier d’orientation / entrée du département Moyen Âge (niveau 3) / département contemporain (niveau 5)

Par son exploration multidimensionnelle des matières et des environnements, Arik Levy utilise sa pièce signature Rock forme fractale née de la soustraction, pour la pousser jusqu’à l’abstraction, en enlevant tout, ou presque, ne laissant qu’un squelette structurel, dont la présence persiste à travers un jeu optique de lignes et de perspectives, de pleins et de vides, de tangible et d’intangible, d’ombres aberrantes. Après une formation initiale atypique en Israël, Arik Levy s’est installé en Europe en 1988 pour continuer ses études au Art Center, en Suisse, où il a obtenu un diplôme en design industriel en 1991. À la suite d’une courte période au Japon, durant laquelle il a réalisé des produits et des pièces d’exposition, il est retourné en Europe appliquer son talent à la danse contemporaine et à l’opéra, à travers la scénographie. La création de son agence en 1997 a marqué un retour à ses premières passions : l’art et le design industriel. Il continue de créer des œuvres d’art et des installations, tout en développant des collaborations avec des maisons d’édition de renom telles que Molteni, Ligne Roset, Baccarat, Bitossi, Gaïa & Gino, Swarovski, etc.

Alexandre Keller

Département Art déco, salle « Salle à manger Süe et Mare » (niveau 4) et salle « Bureau de Pierre Chareau » (niveau 3)

Dans le projet Everscreen, Alexandre Keller présente deux nouvelles vidéos réalisées pour l’exposition « Dans la ligne de mire », filmées au Musée des Arts Décoratifs. Sous la forme de plusieurs trailers de cinéma, elles correspondent entre elles par le récit narratif, sonore et visuel, ainsi que par un ensemble de photographies et de parures. Alexandre Keller interprète tous les personnages, étant son propre metteur en scène, créateur également de la bande-son et de l’ensemble des Métaparures composées de multiples pièces de bijouterie vintage. L’artiste explore la question vitale de l’identité multiple, son propre univers devenant la matière première « corporelle » du projet. Cette problématique de l’identité part de l’évocation du statut des stars à la grande époque hollywoodienne : relation d’un mythe à ses dévots, d’une industrie à sa création indomptable, figures de stars promises au vide qui leur fait face. Diplômé de l’École du Louvre et licencié en histoire de l’art, Alexandre Keller a émergé lui-même d’une façon fulgurante sur la scène de l’art contemporain. Ses performances scéniques renouvellent le potentiel fantasmatique de l’art vidéo.

Aoï Kotsuhiroï

Département Art déco (niveau 4)

Peu connue en France, l’œuvre de la japonaise Aoï Kotsuhiroï, mélange de poésie et de brutalité érotique, se réfère à la mémoire. Les matériaux utilisés ont leur propre histoire : corne laquée de plusieurs couches, suivant la technique ancienne « Urushi », cuir, crin, os et cheveux humains, perles de prières de l’ère Meiji…ornent des « objets de doigts », véritables sculptures qui recouvrent la main, ou des « pièces de bouches », longues coiffes qui emprisonnent une partie du crâne et de la bouche. La transmission de cet univers singulier et spirituel se fait également par la photographie qui renvoie aux codes du fétichisme, tradition forte au Japon initié par Nobuyoshi Araki. Le sexe, la mort, la vie humaine et animale hantent le travail de l’artiste qui se met en scène, nue, vêtue de ses parures, tel un personnage fantomatique à la fois présent et absent. Installée en France depuis huit ans, l’artiste communique peu sur son parcours. Présente sur la scène internationale, ses œuvres sont exposées dans des manifestations collectives souvent liées à l’univers de la mode : Selling Sex , Nick Knight’s Gallery (Londres 2012), Limited/Unlimited, Altorama (Rome 2012) ; Shoes Obsession, Museum at Fit (New York 2013) ; M°BA, Mode Biennale Arnhem (Arnhem 2013).

David Roux-Fouillet (né en 1978)

Département XVIIIe (niveau 3) / département Contemporain, galerie d’actualité : « Bijoux de parade, bijoux de combat » (niveau 5)

David Roux-Fouillet domestique des vers à soie et les met à contribution, recouvrant progressivement des structures–cages géométriques en argent appelées Zeppelins, conçues par l’artiste pour soutenir la conception du cocon. Il filme en vidéo des personnes acceptant de porter sur leur corps ces bijoux durant toute l’activité laborieuse du vers à soie. Avec Diamond Shot, David Roux-Fouillet opère encore une fois un savant mélange entre contrôle et aléatoire en observant la force d’impact d’un projectile, le rapport entre la distance parcourue et la vitesse de son déclenchement : grâce à un fusil dont le canon est spécialement étudié, il insère un diamant dans une cartouche d’or qui vient s’enchâsser en un coup dans la monture d’une bague en platine. De nationalités danoise et française, David Roux-Fouillet a étudié les pratiques du bijou, du verre et du dessin à l’Engelsholm Højskole for Kunst og Musik au Danemark. Il s’est perfectionné dans le domaine du bijou à la HEAD de Genève, puis au Royal Collège of Art de Londres dont il est sorti diplômé en 2011. Ses concepts originaux lui ont valu d’être immédiatement reconnu dans le milieu de l’art contemporain et du design.

Elene Usdin (née en 1971)

Photos dispersées dans l’ensemble des salles du niveau 4

Elene Usdin photographie son corps mis en scène dans des lieux publics ou privés. Elle réorganise ces espaces autour d’elle, s’en approprie les objets, y invente des fictions autobiographiques. Ses autoportraits revendiquent sa volonté de laisser une empreinte, d’imposer sa réalité. Dans la continuité de ce travail d’introspection, Bijoux de famille part à la recherche de son histoire personnelle. Faire poser les membres de sa famille est un moyen de se démultiplier, de témoigner par leur présence de son existence. Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris en 1996, Elene Usdin a été illustratrice, décoratrice pour le cinéma avant de se voir décerner le prix Picto de la jeune photographie de mode en 2006. Elle expose aux Rencontres d’Arles en 2006, à la Galerie Farmani de New York en 2010, signe la Carte Blanche Photo d’Auteur (PHPA) 2011, au Théâtre de la photographie et de l’image (TPI) de Nice en 2013. Elle est actuellement résidente à la Cité internationale des Arts de Paris.

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