Figure de l’enfance par excellence, une centaine d’ours en peluche est réunie dans cette vitrine. Bruns et polaires, ils sont organisés par couleurs de peau : du noir au brun, en passant par le beige jusqu’au blanc. Ils sont encadrés par deux ours en peluche de la marque Steiff qui représentent l’animal à son échelle réelle.

Les premiers jouets représentent l’ours sous les traits réalistes d’un animal féroce, muni de griffes et souvent muselé. En France, le créateur Élie Martin fabrique les premiers ours mécaniques en 1880, suivi en 1900 par Roullet-Decamp. La physionomie de l’ours va ensuite s’adoucir, perdre son caractère sauvage, pour une plus grande bonhomie, plus de rondeur, plus de douceur dans les formes, dans les expressions et les matériaux. Deux ours polaires présentés dans l’exposition, sont fabriqués en fourrure de mouton et de lapin. Les ours Pintel des années 1930 (dont quelques-uns sont sur roulettes) ont un poil plus duveteux. Ceux des années 1980 des marques Nounours et Anima sont ultra doux grâce à leur peluche en mousse de polyester.

L’ours en peluche est représenté à la fois comme un petit homme (debout sur ses 2 pattes, les 2 autres servent de bras) et comme un « doudou » que l’on a envie de serrer dans ses bras ; la figurine de l’ours blanc et brun en plomb ou en plastique reproduit l’espèce animale, l’ours mécanique reproduit le mouvement de la bête. C’est autant de facettes d’un même animal avec lequel l’enfant peut dialoguer, apprendre, dont il peut prendre soin ou se venger.

Les origines de l’ours en peluche

C’est au début du XXe siècle qu’apparaît l’ours en peluche qui reconnaît dès l’origine une double paternité. La première aux États-Unis : en novembre 1902 paraît dans le Washington Post une illustration du célèbre dessinateur Clifford K. Berryman mettant en scène le président Théodore Roosevelt refusant de tuer un ourson lors d’une chasse dans le Mississipi. Morris Michtom s’inspire de l’incident pour créer un ours en peluche qu’il baptise « Teddy’s Bear » en hommage au président surnommé Teddy. Son succès lui permet d’ouvrir la première fabrique d’ours des États-Unis, la Ideal Novelty and Toy Co qui, dès 1907, produit des ours à grande échelle.

Ours
Allemagne, vers 1935
Mohair, verre, feutre, carton
Achat, 1994
Inv. 993.157.2
© MAD. Photo : Jean Tholance

La deuxième paternité est Allemande : Richard Steiff dessine un ours inspiré de ceux qu’il observe au zoo de Stuttgart pour la fabrique de jouets de sa tante, Margarete Steiff. En 1903, le premier ours Steiff, Bar55PP, est exposé à la Foire des Jouets de Liepzig et connaît un grand succès. Il est en mohair avec une bosse dans le dos. Steiff fait breveter sa marque de fabrique, le bouton de métal dans l’oreille et dès 1907, les ours Steiff, qui se vendent à près d’un million d’exemplaires, prennent le nom de « Teddy ». Ces années sont connues sous le nom des années Teddy Bear en Allemagne et aux États-Unis.

1 COMMENTAIRE
  • Anima et les peluches souples
    27 novembre 2012 04:13, par Jbdepradines

    Suzanne Van Gelder (née Kahn) créa à Paris en 1947 la marque « Anima » qui se spécialisa dans la fabrication de peluches souples. Ses premiers modèles prototypes, en 1945, un garçon et une fille en peluche, bleu pour l’un, rose pour l’autre, étaient nommés « Poumi » et « Nanou », qu’elle avait créés pour ses neveux, Annette et Paul-Émile. Suzanne Van Gelder révolutionna la peluche en créant des patrons permettant de découper la peluche dans des formes ne nécessitant aucune armature intérieure et donc d’une esthétique et d’un confort inégalés. « Anima » fut un des marques parisiennes les plus réputées et les plus à la mode des années 1950-1970. Voir ici en photo, deux ours Anima, ours brun , ours blanc. Anima créa de tr !s nombreuses représentations d’animaux : lion, panthère, cochon...

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