Dès la fin du XIXe siècle, les cirques présentent de véritables ménageries ambulantes montrant girafes, éléphants, singes, panthères… et autres espèces non domestiquées. Les cages abritent alors des animaux
insolites que l’on retrouvera plus tard dans les zoos. En 1860, l’inauguration à Paris du Jardin d’acclimatation pour la protection des espèces animales va avoir un impact considérable sur le monde du jouet. Désormais, les animaux sauvages font partie de l’environnement des enfants. Les animaux sont alors reproduits en peau véritable. Le tigre et le léopard dont les têtes et les mâchoires sont mobiles sont des jouets tout à fait exceptionnels.
En 1910, la maison Roullet-Decamps, spécialisée dans les jouets mécaniques, fabrique l’éléphant en daim et reproduit la marche de ce pachyderme grâce à son mécanisme à clé. André Hellé, dans les années 1930 dessine et fabrique un ensemble d’animaux sauvages en bois découpé et peint : le lion, l’éléphant, la girafe, le crocodile et l’autruche font partie de cet ensemble stylisé et amusant. La marque française C.B.G se spécialise dans la figurine en plomb et aluminium peint. Leurs boîtes présentent dans les années 1930-1940 des ensembles d’animaux extrêmement riches et variés : l’ours polaire, le gorille, le léopard, le puma, l’antilope,
le gnou…
Plus récemment, dans les années 1980, Starlux réalise un ensemble de 70 paires d’animaux en plastique moulé et peint de la vie sauvage parmi
lesquels : hyène, fourmiller, tapir, loutre, lama, onyx…
De la banquise, au désert, de la savane, à la forêt jusqu’à la montagne, c’est un défilé de plusieurs centaines d’animaux qui évoluent dans cette vitrine.
L’éléphant
C’est un des plus grands animal terrestre qui fascine les enfants. Sa peau, ses grandes oreilles, sa trompe, ses défenses sont autant d’attributs qui définissent ce pachyderme. Reproduit dès la fin du XIXe siècle dans le monde du jouet, il se retrouve dans l’Arche de Noé, la ménagerie, le zoo, le jardin d’acclimatation, le cirque, le safari. Il est aussi souvent représenté en figurine dans les ensembles qui racontent l’histoire
du colonialisme. Il est mécanique, sur roulettes, sur un socle, fabriqué en bois, en peau, en plomb, en plastique…
Se considérant toute sa vie tout d’abord comme un mécanicien avant d’être fabricant de jouets mécaniques, Jean Roullet s’associe en 1889 à son gendre Henri-Ernest Decamps pour fonder la maison Roullet-Decamps. Installés dans un hôtel particulier à Paris, ils vont créer des centaines d’automates. Les jouets mécaniques animaux sont nombreux. Le paon fait la roue, le coq se dresse sur ses ergots et fait entendre
son « kikikiri », une poule pond, un ours grogne ou joue du tambour, un cochon couine… En 1900, Roullet-Decamps reproduisent la marche de l’éléphant. Recouvert de daim gris, il avance lorsqu’on remonte la clé
située sur le flanc droit de l’animal. Les automates ont rendu avec une grande précision cette fameuse marche de l’éléphant : défenses en avant, trompe relevée donnent la cadence du pachyderme.
Créée en 1950, la société Starlux se spécialise dans la figurine incassable en rhodoïd puis en plastique peint à la main. Installée à Paris puis à Périgueux, Starlux illustre l’histoire de France, des hommes préhistoriques
à ceux de l’armée contemporaine, en passant par les séries d’animaux, de sportifs, de cow-boys et d’indiens.
Le zoo est une série qui est sans cesse complétée et améliorée au fil des années. En 1985, les 70 paires d’animaux présentent plusieurs figures de l’éléphant : le gris et le blanc d’Afrique, le gris et le blanc d’Asie et leurs éléphanteaux.