Son emplacement
Plan de l’esplanade des Invalides de l’Exposition universelle de 1900 (détail)
Archives du MAD, D2/43
© MAD, Paris / Christophe Dellière

Ouverte du 15 avril au 12 novembre 1900, l’Exposition universelle de Paris a accueilli 51 millions de visiteurs. Étendue sur près de 216 hectares, répartis entre le cœur de Paris (Champ-de-Mars, de l’esplanade des Invalides aux bords de Seine) et du bois de Vincennes, l’Exposition s’organise en différents groupes et classes.

Le Groupe XII « Décoration et mobilier des édifices publics et des habitations. Industries diverses » prend place sur l’esplanade des Invalides. C’est ici que l’Ucad obtient un emplacement, aux côtés des magasins du Bon Marché et du Printemps, et adossé au pavillon du chemin de fer.

Architecture et décoration extérieure

Hoentschel travaille avec Eugène Bliault pour l’édification du pavillon. Ce dernier obtient une médaille d’or comme collaborateur : « un très beau pavillon, construit par MM. Bliault et Hoentschel pour l’Union centrale des arts décoratifs, occupait 324 mètres carrés dans les quinconces de l’esplanade des Invalides, côté Constantine.

  • Décoration et ameublement du pavillon de l’Union centrale des arts décoratifs à l’Exposition universelle de 1900
    Album Guerinet. Bibliothèque du MAD, P182
    © MAD, Paris / Christophe Dellière
  • Décoration et ameublement du pavillon de l’Union centrale des arts décoratifs à l’Exposition universelle de 1900
    Album Guerinet. Bibliothèque du MAD, P182
    © MAD, Paris / Christophe Dellière

Ce pavillon d’une tonalité claire, décoré de bossages, de balcons, de colonnes et de guirlandes, rappelait le style Louis XVI »1. Le pavillon fait en effet référence à l’architecture du XVIIIe siècle, avec une composition et modénature classique (soubassement, corniche et entablement), une symétrie axiale, ou encore les deux niches à décors de congélation, surmontées de bas-reliefs de cygnes. Néanmoins, les éléments « classiques » d’architecture comme les entablements ou les chapiteaux sont envahis par une végétation luxuriante : branches de chêne sur l’entablement du balcon et des feuillages sur la grille en fer forgé. Des outils d’artisan, telle qu’une enclume, sont dissimulés dans la corniche ornée de branches de sycomore.

Vue du Pavillon de l’Ucad, attribuée à Eugène Bliault et Georges Hoentschel
Aquarelle et pierre noire. Inv. CD 1781
© MAD, Paris / Christophe Dellière

Le balcon en fer forgé est l’œuvre d’Émile Robert et comprend les initiales AD (Arts Décoratifs). Il semblerait qu’un premier projet proposait une grande verrière zénithale. Finalement, un toit plat est adopté. Deux grands vases d’Hoentschel (dont l’un est aujourd’hui conservé au Metropolitan Museum) flanquent la baie centrale.

1Alfred Picard, Exposition universelle internationale de 1900 à Paris. Rapport général administratif et technique, Paris, Imprimerie Nationale, Tome IV, p. 290

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