Prêt-à-porter automne-hiver 1975-76
Jean Bousquet est un des pionniers du prêt-à-porter. En 1962, il crée « Cacharel » et souhaite permettre à toutes et plus seulement aux quelques privilégiées, clientes de la Haute Couture de « suivre la mode ». Les chemisiers en crépon, une matière jusqu’alors réservée aux chemises de nuit et à la layette, inaugurent un destin jalonné de succès. Les corsaires, les bermudas, les chemisiers en voile de couleur vive en font partie. L’association de Jean Bousquet avec Corinne Sarrut est une étape décisive dans l’évolution stylistique de la marque, synonyme de jeunesse. C.Sarrut féminise l’image Cacharel. Elle rallonge les jupes, lance les grands jupons, choisit des matières souples et tendres, introduit la vague du Liberty dès 1969. Elle impose aussi des imprimés sur soie inspirés de dessins anciens, des crêpe de Chine…
Dans les années 70, les ensembles pantalon associés à des pulls étroits témoignent aussi d’une féminité nouvelle. En considérant que les saisons ne comptent plus, que les tissus et les matières sont interchangeables, Cacharel réhabilite la couleur, inaugure une époque où s’habiller est un jeu. La mode devient poétique, les filles romantiques. Les défilés, loin des présentations solennelles en salon sont des exemples de bonne humeur. Ils sont sujets à de véritables performances comme dans le cadre de l’automne hiver 1975-76 où les danseurs de claquettes se mêlent joyeusement aux mannequins sortis d’un cinéma muet.