Le busc est une lame qui venait se glisser dans le fourreau frontal d’un corps à baleines pour en maintenir la rigidité. Il est depuis le XVIe siècle un élément essentiel du corsage féminin et un acteur indispensable de la silhouette et du maintien.
Les inscriptions à caractère courtois relevées sur ce busc évoquent que ce type d’objet était fréquemment une preuve d’amour, un présent intime en raison de la place du busc que seule la doublure de lin du corps à baleines séparait de la peau de la dame aimée ou convoitée.
Le décor fait de cœurs, d’un soleil à l’avers et de rinceaux en écailles au revers, permet de dater l’objet du milieu du XVIIe siècle. Cette datation est confirmée par la taille de l’objet qui suggère la hauteur caractéristique des corps à baleines du XVIIe siècle. En effet, au siècle suivant, les corps baleinés mesurent en moyenne une trentaine de centimètres de haut car les corsages se raccourcissent par leurs décolletés audacieux.
Denis Bruna