Les années 1960 voient une uniformisation croissante des modes de vie et de pensée, portée par les innovations incessantes de la science et de la technologie. La société s’urbanise, le niveau de vie s’élève, permettant d’accéder à des biens jadis réservés aux privilégiés.
Lancée par la styliste anglaise Mary Quant en 1965, la minijupe symbolise la libération du conformisme. Le dynamisme des générations nouvelles s’incarne aussi dans l’invasion des matières plastiques qui transforment tous les objets du quotidien.
La crise de 1968 révèle les aspirations diverses de cette société secouée par de profondes mutations : consommation en forte croissance, démocratisation éducative et culturelle. Elle dénonce le gaspillage, l’artificialité des besoins créés par une industrie en constante expansion.
Dans Le Système des objets, le sociologue et philosophe Jean Baudrillard écrit que « les objets tendent à se constituer en un système cohérent de signes » qui structure les comportements.
Avec les années 1980 réapparaissent des problématiques sociales presque oubliées pendant les Trente Glorieuses : chômage de masse, intégration des immigrés, inflation. Grâce à un mécénat très actif, la production culturelle des États-Unis d’Amérique connaît un développement majeur.
Malgré la morosité économique, la vie culturelle française reste vigoureuse. Soucieux de graver leur nom dans l’histoire, les présidents français se lancent dans une politique de grands travaux : Centre Pompidou, musée d’Orsay, rénovation du Louvre, Grande Arche, Opéra-Bastille, Bibliothèque nationale de France, musée des Arts premiers.
L’exception culturelle française, qui soustrait la culture des règles du commerce international, est solennellement reconnue par l’Unesco le 20 octobre 2005.