À la période Edo (1615 – 1868), il existe une trentaine d’écoles qui ont fabriqué des gardes de sabre. Avant cette date, il existe toutefois quelques écoles. La collection du musée des Arts décoratifs permet d’illustrer les réalisations d’une quinzaine d’entre elles.
L’une des plus anciennes et reconnues est l’école Umetada dont les maîtres et disciples sont considérés comme les meilleurs fabricants d’épées de leur époque. Le style habituel de leurs tsuba est une combinaison ciseler/incruster, tous les métaux et alliages étant utilisés.
L’école Hirata est connue quant à elle pour sa spécialisation dans la technique du cloisonné, les émaux étant généralement entourés de cloisons d’or, elles-mêmes incrustées dans du fer, du shakudô ou autres métaux.
Suite à l’arrivée des Européens au Japon, à partir du XVIe siècle, les gardes de sabre dites nanban, du terme signifiant « barbares du Sud », trouvent leur inspiration dans les techniques et dessins européens. Leurs caractéristiques les plus notables sont un bord « perlé » et l’enchevêtrement d’arabesques ciselées souvent accompagnées de dragons, d’oiseaux ou de fleurs en symétrie.
Les écoles de Chôshû, Nara et Hikone sont elles aussi à l’origine d’une grande partie de la production de gardes de sabre. Ainsi, si toutes les écoles de métallurgie travaillent les mêmes matériaux, beaucoup se distinguent par l’utilisation qu’elles en font mais surtout par un élément particulièrement spécifique et significatif : la signature.