L’école de la rue Beethoven : d’un Comité, d’une pédagogie, et de 318 boîtes d’archives
Par Bertrand Ehrhart, responsable de la bibliothèque de l’École Camondo
Le projet pédagogique de l’Union centrale des Arts décoratifs (UCAD) est fondateur de l’institution, comme le furent la bibliothèque et le musée. Ce projet est multiple, puisque pas moins de quatre écoles d’arts appliqués ont coexisté au sein de l’UCAD, à la fin des années 1980 : l’École Camondo, le Centre des arts du livre et de l’estampe (CALE), les Ateliers du Carrousel, et, enfin, l’école supérieure de communication visuelle (ESCV). Cette dernière citée a vu son nom évoluer avec sa pédagogie, nous avons consulté les archives conservées à la bibliothèque du MAD - 318 boîtes d’archives - et de l’École Camondo - 21 boîtes d’archives -, pour identifier les sources à même de contribuer à la construction de son histoire. Avant de s’intituler École supérieure de communication visuelle (et de disparaître, en 1989), cette école s’appelait « Cours d’art décoratif » (1897), « École et ateliers d’art du Comité des dames » (1909), « École et atelier d’art pour jeunes filles » (1924) mais on l’appelait alors couramment « École de la rue Beethoven » en référence à son adresse, à l’instar de l’École Camondo en son temps.
Cette intervention se propose de poursuivre, dans la chronologie, l’histoire de l’école de la rue Beethoven, pour prendre la suite du travail de Nathanaëlle Vimar-Tressol présenté dans le cadre de notre séminaire : Les élèves et les enseignants des écoles de l’UCAD de la fin du XIXe siècle à nos jours : faire parler les archives, et du travail de la bibliothèque du MAD, par les voix d’Élise Kerschenbaum, Amélie Tharaud et Guillemette Delaporte : La formation artistique des femmes au sein de l’Union centrale des arts décoratifs (1892-1925).