L’organisation de cette campagne a démarré presque un an l’ouverture, quatre mois ont été nécessaires ensuite pour le traitement de 45 œuvres avec l’aide de six restauratrices au sein des ateliers du musée des Arts décoratifs : Cécile Argenton, Chloé Barle, Violaine Blaise, Bathilde Grenier, Naomi Kuperholc, Alice Vrinat.
L’ensemble a été coordonné par Emmanuelle Garcin.
Un traitement de conservation est l’occasion de pouvoir examiner une œuvre de très près : qualité des matières, finitions, techniques mises en œuvre et traces souvent émouvantes de l’usage particulier de ces vêtements qui nous renseignent sur les postures, les modes de vie et le parcours de ces pièces.
De la veste d’amazone à l’ensemble sportswear Sonia Rykiel : un panorama de la chronologie de l’évolution des matières et des traditions techniques autour des vêtements de sport.
Des traces de vie et d’accident qui ont marqué ces vêtements : le vécu d’une chute sur la veste de Jockey.
Une conception technique poussée révélée : à l’intérieur de cette veste d’escrime, la zone autour du cœur est renforcée pour protéger l’escrimeur pendant les assauts.
La vie en plein air a parfois sali, décoloré ou terni ces pièces.
Des zones d’usure prononcées qui nous renseignent sur les postures : ici la déchirure à l’intérieur de la jupe d’amazone nous indique très précisément la hauteur du genou lorsque la cavalière est en selle.
Une consolidation minutieuse…
Les maillots de bain en particulier portent les traces de leur usage : sables dans les coutures ressortant lors du nettoyage et feutrage de la laine lié aux bains de mer…
Nous remercions spécialement Chloé Barle pour son travail approfondi sur cette campagne.