Dans les coulisses de l’exposition «  Mon ours en peluche  »

58 peluches retrouvent leur allure

Dans le cadre de l’exposition « Mon Ours en peluche » présentée au musée des Arts décoratifs du 4 décembre 2024 au 29 juin 2025, une campagne de conservation-restauration a permis à 58 peluches usées, déchirées, décousues ou salies, de bénéficier d’un traitement. Ce travail, mené avec l’aide de deux restauratrices spécialisées dans les matériaux textiles, Emmanuelle Garcin et Julie Bonpas, a en outre été l’occasion d’enrichir les connaissances sur la collection de jouets conservée au musée.

D’avril à juillet 2024, en amont de l’exposition "Mon ours en peluche", 58 jouets ont fait l’objet d’un traitement.

Certains d’entre eux présentaient des usures, des déchirures, des décousures, des déformations ou des salissures qui nécessitaient d’être traitées.

Tous ont été soigneusement dépoussiérés avant l’exposition.

Conserver ou réparer ?

Les traces de réparations anciennes ont en général été soigneusement conservées car elles racontent l’histoire de chaque jouet et parlent de l’attachement à ces objets que l’on veut faire durer.

Sur cet écureuil en revanche, le ravaudage (ou reprise) menaçait néanmoins de déchirer le tissu autour. Il a donc été exceptionnellement retiré et le velours consolidé avec un nouveau tissu.

Des ours bien peignés

Beaucoup de peluches, avec le passage du temps, voient leur fourrure écrasée et les nœuds autour de leur cou déformés. Une grande partie du travail a consisté à remettre en forme les fourrures, par un apport contrôlé d’eau déminéralisée nébulisée (pulvérisation de fines gouttelettes d’eau) et un léger brossage. Les rubans ont été remis à plat en les humidifiant de la même manière puis en les laissant ensuite sécher sous plaque de verre.

Ainsi on évite d’employer la chaleur néfaste à la conservation des fibres anciennes !

Un ours qui a de l’allure

Cet ours présentait une dégradation avancée au niveau de sa truffe : afin d’améliorer son état de présentation, le rembourrage manquant – à l’origine en paille – a été restitué pour remodeler le volume de cette petite « gueule cassée ».

Un tissu neuf, proche du tissu original, a été teint par nos soins pour se confondre le plus possible avec la matière de base puis introduit pour combler la lacune et maintenu par des points de couture très discrets et fins, réalisés avec un fil d’organsin de soie teint également (les tresses sur les images).

Ce petit ours a retrouvé une allure plus proche de son état original !

La restauration : un précieux outil pour la connaissance des collections

Lors de la conservation-restauration de cet ensemble, les restauratrices ont pu observer et identifier des matériaux, des techniques : la restauration est un moment d’enrichissement des connaissances sur les collections et d’étude des œuvres qui vient souvent compléter et aider le travail des conservateurs et des historiens.

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