Commode, Paris, vers 1700-1710

Paris, vers 1700-1710
Marqueterie de sycomore, ébène, acajou et ivoire ; bronze ciselé et doré
Dépôt du Musée national du Moyen Age-thermes et hôtel de Cluny, 1980
Inv. CLUNY 11762
© Les Arts Décoratifs / photo : Jean Tholance

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Ce n’est qu’à la fin du XVIIe siècle qu’est apparue la commode, qui est le résultat d’une transformation du bureau. Elle est d’ailleurs appelée d’abord « bureau en commode ». Celle-ci, fabriquée en 1700-1710, dispose de quatre tiroirs – qui donnent l’impression d’être au nombre de six – séparés par des traverses et munis de poignées de bronze. Le bronze est utilisé également pour les entrées de serrure, pour les motifs placés sur les angles, qu’on appelle les chutes, et pour les sabots du meuble.

Vous remarquerez que les angles de cette commode ne sont pas rectilignes mais arrondis, en parfaite harmonie avec l’ornementation très souple du meuble. Sur le fond de bois sombre se détachent des guirlandes de fleurs et des bouquets, qui s’épanouissent sur les façades latérales et sur le plateau. La technique utilisée est celle dite « à quatre couleurs » : c’est une marqueterie de bois de différentes essences, dont certaines étaient teintées. Les effets obtenus étaient si nuancés qu’on a pu parler de véritable « peinture en bois ».

Placée dans une chambre ou dans un cabinet, la commode est rapidement devenue un meuble à la mode, et l’est restée jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Au plateau marqueté, la partie toujours la plus fragile du meuble, on a finalement préféré un matériau moins fragile mais tout aussi décoratif, le marbre.

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