Bouke de Vries se forme à la Design Academy Eindhoven puis au Central Saint Martins’ College de Londres. Il commence une formation de restaurateur en céramique. Il travaille d’abord dans le luxe avant de pratiquer la restauration. Il entreprend ensuite une réflexion sur la mémoire et l’histoire de la céramique avec, à la base de ses œuvres, un travail sur l’accident. Bouke de Vries a fait de la restitution de la céramique brisée le fil conducteur de son travail mais, au lieu de créer une restauration illusionniste, il cherche à révéler les cassures de la pièce. Parmi les procédés qu’il met en œuvre, il en est un qui va faire la réputation de l’artiste. Il crée ce qu’il appelle un « fantôme » en verre, réplique exacte de la pièce originale en céramique qui permet de contenir les morceaux brisés de celle-ci.

Cette pièce particulièrement complexe est constituée par l’empilement de trois éléments (vase, assiette et bouteille) dont deux, le vase et la bouteille, sont faits d’un « fantôme » en verre dans lequel les débris cassés sont insérés. Alors que, d’habitude, l’imperfection dévalorise un objet, le regard décalé et poétique de Bouke de Vries redonne à ce dernier une valeur nouvelle. L’originalité de sa démarche a séduit de nombreux collectionneurs internationaux, quand le long processus de création ne permet de produire qu’un nombre limité d’œuvres chaque année. Son travail a été exposé en 2022 à Venise dans la manifestation « Homo Faber » centrée sur les arts décoratifs d’exception.

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