Jeudi 13 juin 2024 : Matières d’exception et savoir-faire en Chine à travers les collections chinoises du musée des Arts décoratifs

Pour célébrer le 60e anniversaire des relations culturelles entre la Chine et la France et à l’occasion de la septième édition du Printemps asiatique, le musée des Arts décoratifs propose un nouvel accrochage des collections chinoises dans le parcours permanent.

Cette présentation met en lumière le caractère exceptionnel de certaines matières et de nombreux savoir-faire pratiqués en Chine depuis les cultures néolithiques et illustrées par des objets produits du XIIIe à la fin du XIXe siècle, pendant les dynasties Yuan, Ming et Qing. Ces savoir-faire ont permis de sublimer les matières telles que le jade et autres pierres dures, la porcelaine, les émaux cloisonnés ou peints, le bronze, mais aussi le bois laqué, la corne de rhinocéros, les plumes, l’ivoire, la soie et le verre.

Cette conférence aborde aussi l’histoire de cette collection, de sa présentation, et la source d’inspiration qu’elles ont pu constituer pour les artistes, créateurs, industriels depuis plus de 150 ans.

Intervention :
• Béatrice Quette, conservatrice, responsable des collections asiatiques et extra-occidentales, musée des Arts décoratifs.


Jeudi 23 mai 2024 : Jean Luce et l’art de la table

Figure déterminante de la modernisation qu’a connue la verrerie à Paris au XXe siècle, l’artiste Jean Luce (1895-1964) s’est illustré autant par ses qualités de marchand que de concepteur de modèles de verre et de céramique.

La parution de la première monographie consacrée à Jean Luce (Éditions Norma et Les Arts Décoratifs) sera l’occasion, pour l’auteur Sung Moon Cho qui présentera cette conférence, d’établir un lien entre la biographie de l’artiste et le panorama de sa création.

À partir du fonds inédit conservé au musée ainsi que de nombreuses archives issues de diverses manufactures, l’auteur se propose d’éclairer d’un nouveau jour l’histoire du service de table français de 1910 à 1960 qui, bien que rarement considéré par les historiens de l’art, reflète pourtant remarquablement les évolutions des arts visuels de ce demi-siècle.

Intervention :
• Sung Moon Cho, docteure en histoire de l’art, Université Paris Sorbonne


Jeudi 25 avril 2024 : Rencontres des Arts Décoratifs - Arts décoratifs, modes et commerce : présenter, vendre et promouvoir

La troisième Rencontre des arts décoratifs saisit l’occasion de l’organisation de l’exposition « La naissance des grands magasins. Mode, design, jouet, publicité. 1852-1925 » pour amener jeunes chercheurs et enseignants à élargir la perspective et explorer les liens entre le commerce et les productions artistiques associées aux usages de la vie quotidienne – ameublement, céramique, bijoux, textiles…

Depuis la fin du XVIIIe siècle, qui voit les débuts de la « révolution » de la consommation, à l’entre-deux-guerres, marqué par l’essor des galeries, nous nous pencherons sur quelques-uns des phénomènes saillants du commerce et de la circulation des biens de « luxe » ou de « demi-luxe ». Le champ entier des arts décoratifs est concerné, de l’objet domestique de facture modeste – de fabrication sérielle et mécanisée – à l’objet d’art n’ayant d’autre fonction que celle d’ « orner » l’intérieur ou la personne, œuvre unique à visée clairement esthétique.

Interventions :
• Charlotte Duvette, Université Paris I Panthéon-Sorbonne
• Justine Gain, École pratique des hautes études
• Mariette Boudgourd, École pratique des hautes études
• Sixtine Haye, École pratique des hautes études
• Jasmine Laraki, Université Paris I Panthéon-Sorbonne
• Olivia Delporte, Université de Tours
• Laura Pirkelbauer, École pratique des hautes études
• Manuel Charpy, Chargé de recherche au CNRS, Directeur du laboratoire In Visu


Jeudi 4 avril 2024 : Rouler pour s’émanciper : la jupe-culotte

Pour accompagner la clôture de l’exposition Mode et sport, d’un podium à l’autre se tient une conférence consacrée à l’histoire de la jupe-culotte. Dès 1835, la diversification des pratiques sportives permet le port de costumes spéciaux comme la jupe-culotte, démocratisée dans les années 1850 par le succès de la bicyclette. Entravées par leurs vêtements, les femmes sont rapidement conquises par le confort de ce costume qui leur offre de nouvelles libertés, à commencer par la liberté de mouvements. S’opère alors l’une des réformes sociales les plus importantes du siècle : la naissance de la femme moderne, en culotte, « née de la bicyclette et des sports triomphants ».

L’histoire de la jupe-culotte croise donc celle de l’émancipation féminine. Des épiphénomènes comme Marie-Antoinette à la révolution vestimentaire de la fin du XIXe siècle, en passant par les mouvements féministes, cette rencontre explore comment la jupe-culotte, d’abord circonscrite au sport, cristallise des revendications sociales, devenant ainsi un vêtement politique accompagnant la lutte des femmes pour leur émancipation et leur indépendance.

Intervention :
• Hannah Morelle, historienne de la mode


Jeudi 28 mars 2024 : Le don Deveaux : un ensemble majeur de pièces signées d’Eugène Grasset intègre les collections des Arts décoratifs

Eugène Grasset, connu du grand public pour la « Semeuse » dessinée pour Larousse, est un artiste emblématique de l’Art nouveau. Le musée des Arts décoratifs conserve de nombreuses réalisations de ce créateur : la salle à manger créée pour Charles Gillot, des centaines de dessins, d’affiches et une grande partie des livres que Grasset illustra. En 2023, Jean-Claude Deveaux, lui-même artiste-plasticien et maître ébéniste, grand collectionneur de l’œuvre de Grasset, a fait au musée des Arts décoratifs le don exceptionnel d’un ensemble de 340 pièces et documents. Objets, dessins, affiches, livres, recueils illustrés, témoignent de l’art complet et du style original du chantre de l’Art nouveau, qui fournit tant de modèles aux grands industriels de son temps.

Grâce à ce don majeur, la bibliothèque et les conservations du XIXe siècle, des Arts graphiques et de la Publicité, s’enrichissent de pièces majeures qui illustrent toutes les étapes du processus créatif de l’artiste et la complémentarité des disciplines artistiques qu’il mit en pratique. Le musée des Arts décoratifs prend ainsi une place éminente dans la connaissance et la conservation de l’œuvre d’Eugène Grasset.

Intervention :
• Laure Haberschill, bibliothécaire, responsable des fonds patrimoniaux de la bibliothèque du musée des Arts décoratifs

Jeudi 21 mars 2024 : Henry Cros, quoi de neuf ?

Dans le cadre de l’exposition monographique consacrée à Henry Cros (du 6 mars au 26 mai 2024) présentée à l’occasion du Salon du dessin, une conférence est conduite par Jean-Luc Olivié, conservateur en chef au musée des Arts décoratifs en charge du département verre. Cette conférence est l’occasion de découvrir Henry Cros, figure méconnue et originale de la sculpture du XIXe siècle qui marqua les esprits de plusieurs de ses contemporains parmi lesquels Auguste Rodin, Antoine Bourdelle, Paul Verlaine ou encore Édouard Manet. Au-delà de la première présentation au public et première publication dans le catalogue de nombreuses œuvres inédites, la préparation de l’exposition a permis de nouvelles découvertes, identifications et mises en relations au sein du corpus de l’artiste. La présentation se concentrera sur certains de ces nouveaux apports à la connaissance de l’œuvre du peintre, sculpteur, cirier, céramiste et verrier.

Intervention :
• Jean-Luc Olivié, conservateur en chef au musée des Arts décoratifs, département du verre


Jeudi 29 février : « Les crimes du corset » et les activités physiques féminines au tournant du XXe siècle

Au XIXe siècle, le costume construit les silhouettes féminines par l’utilisation de corsets et de jupons, creusant artificiellement la taille et faisant, à l’inverse, ressortir la poitrine et les hanches. Ce corps féminin contraint, entravé, se heurte à la démocratisation des activités physiques encourageant la mobilité.

Des médecins, des théoriciens du sport et des militantes féministes s’emparent alors de la question du costume et notamment du corset. Il en va ainsi du Dr Ruffier qui dans La Culture physique du 1er octobre 1908 vilipende « les crimes du corset » et encourage les femmes aux mouvements de gymnastique. Du côté des théoriciens de la gymnastique et de la culture physique tels Georges Demen ou Edmond Desbonnet, certains s’accordent sur l’abandon du corset pour des raisons d’hygiène et d’esthétisme.

Cette conférence revient ainsi sur les débats qui ont agité la société française au passage du XIXe au XXe siècle autour du port du corset dans les activités physiques féminines.

Interventions :
• Marine Nédélec, docteure en histoire de l’art (Université Paris I Panthéon Sorbonne)
• Maxime Georges Métraux, historien de l’art (Université Paris I Panthéon Sorbonne) et expert de la galerie Hubert Duchemin


Jeudi 25 janvier 2024 : Production graphique et enjeux environnementaux

Face aux enjeux environnementaux qui se sont dessinés durant les dernières décennies, bon nombre de secteurs d’activités ont vu leurs pratiques être transformées. Depuis la fin des années 1990, le secteur de l’imprimerie et des industries graphiques a fourni des efforts certains pour intégrer une dimension écologique dans sa chaîne de production.

Utilisation de papiers certifiés, recyclage de ces papiers, réduction des émissions et de la consommation d’énergie, meilleure organisation des processus de production, sensibilisation des acteurs à ces notions environnementales font parties des actions qui ont contribué à ces évolutions environnementales. Autant d’actions sont évoquées au cours de cette conférence par Alain Escourbiac, directeur général d’Escourbiac l’imprimeur, entreprise familiale dont il contribue au développement depuis 25 ans.

Intervention :
• Alain Escourbiac, directeur général Escourbiac l’imprimeur, directeur Éditions Odyssée


Jeudi 11 janvier 2024 : Dans les coulisses de l’exposition « Iris van Herpen. Sculpting the Senses »

Dans le cadre de l’exposition rendant hommage à la créatrice de mode néerlandaise Iris van Herpen, cette conférence en explore les coulisses, de la genèse du projet à son installation. Elle aborde les cinq années de préparation de cette rétrospective qui ont permis de générer de riches dialogues entre les robes de la créatrice, des œuvres d’art et de design ainsi qu’avec les sciences naturelles.

Intervention :
• Cloé Pitiot, commissaire de l’exposition, conservatrice au département Moderne et Contemporain

Suivez-nous

Abonnez-vous à notre newsletter

fond=article-normal}{id_article}{env}