Ameublement

Fauteuils

Cette paire de fauteuils cabriolets illustre le siège Louis XVI accompli. Toutes les caractéristiques du style y sont réunies. Les pieds sont droits, toute courbe étant bannie. En forme de fuseau cannelé, ils reposent sur un petit bout de pied en olive. La ceinture de plan trapézoïdal est légèrement arrondie sur le devant. Les consoles d’accotoir sont à l’aplomb du pied avant, séparées de celui-ci par le dé de raccordement qui comme son nom l’indique assure la jonction entre le pied et les traverses de l’assise. Les bras d’accotoir épousent le tracé de l’assise. Le dossier est dit en médaillon. A cette construction équilibrée s’ajoute une sculpture ornementale sobre, composée d’ornements classiques tels que frises de feuilles d’eau et rangs de perles.

Paire de fauteuils cabriolet
Paris, vers 1780
hêtre peint, tissu de couverture moderne
don MADAME LIONEL NORMANT, 1920
inv. 22061 A et B

Guéridon

Ce modèle de guéridon témoigne lui aussi de la mode antiquisante de la fin du XVIIIe siècle. Son élégant piètement tripode est formé de trois tiges de laiton dont les extrémités supérieures s’enroulent en volutes, et qui se terminent par de fines pattes de lion posées sur des roulettes. Volutes, pattes de lion et piètement métallique évoquent l’Antiquité, mais la présence des roulettes témoigne de la volonté d’avoir un meuble pratique. Le succès de ce type de petite table à tout faire fut considérable, le modèle s’en perpétua tout au long du XIXe siècle.

  • Guéridon

    France, vers 1790-1795
    acajou, amarante, bronze doré
    legs JOSEPH DUPRÉ, 1913

    inv. 19088
  • Meubles et objets de goût, planche 18

    publié par Pierre de La Mésengère
    gravure au trait coloriée

Secrétaire en cabinet

Cet élégant secrétaire relève du type de secrétaire « en cabinet », dont la forme est héritée du cabinet sur piètement du XVIIe siècle. Il est constitué d’un cabinet ouvrant à abattant et pourvu d’étagères d’angle en encoignures, porté par quatre pieds fuselés réunis par une tablette d’entrejambe. Tout en légèreté, ce meuble doit sa beauté à l’acajou dont il est entièrement plaqué, et à son décor de bronze doré. Son créateur, l’ébéniste Joseph Stöckel, manifeste ici son intérêt pour les agencements ingénieux, les surprises et les cachettes. La ceinture supérieure dissimule en effet trois tiroirs. Les dispositions intérieures du meuble, plus classiques, consistent en compartiments et tiroirs. Ce type de cabinet fut très à la mode dans les dernières années du dix-huitième siècle.

Secrétaire en cabinet
Secrétaire à abattant
JOSEPH STÖCKEL (1743-1802)
Paris vers 1780-1790
chêne, acajou et placage d’acajou, bronze doré, marbre blanc
achat, 1949
inv. 36125