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Destinés à compléter l’éclairage de la pièce, les candélabres étaient le plus souvent disposés en paire sur les tablettes des cheminées et en vis-à-vis sur la console qui pouvait meubler le mur opposé. Ceux-ci à trois lumières offrent une riche ornementation en bronze doré à la fois caractéristique du style Louis XVI et de l’affirmation du retour à l’antique qui se confirme dans les années 1790 pour triompher sous l’Empire.
La paire de chenets participe du décor de la cheminée, formant un tout avec le trumeau de glace qui la surmonte, les bras de lumières fixés de part et d’autre ou encore, comme ici, la paire de candélabres que l’on dispose sur la tablette. La partie décorative, en bronze doré, assure la fixation des barres du foyer destinées à recevoir les bûches. Elle n’est donc pas en contact avec l’ardeur des flammes et permettait de décliner toute sorte d’ornements. Ces lionnes au repos dressées sur un socle drapé veillaient ainsi sur le feu. Leur auteur n’est pas connu mais fait honneur au travail des fondeurs, doreurs et ciseleurs actifs dans le dernier tiers du XVIIIe siècle qui tels Pierre Gouthière, Pierre-Philippe Thomire ou Pierre-Auguste Forestier, portèrent à son apogée l’art du bronze doré.
Décoratifs, ces vases accompagnaient les garnitures disposées sur les tablettes de cheminée ou sur le haut des meubles. Ils complètent ici les autres pièces en bronze ciselé et doré. Souvent le fruit du travail de plusieurs artisans, ces pièces avaient pour point de départ un dessin donné soit par un ornemaniste soit par un architecte. A partir de ce dessin, le bronzier confiait la réalisation du modèle en bois à un sculpteur sur bois puis réalisait le modèle en cire afin de pouvoir procéder à la fonte. La fonte terminée, le ciseleur achevait la précision du rendu des différents ornements et la pièce pouvait alors être dorée.