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L’hôtel de Monaco que William Hope achète en 1837 à la princesse d’Eckmühl, veuve du maréchal d’Empire Louis-Nicolas Davout, avait été construit en 1774 pour la princesse de Monaco par l’architecte Alexandre-Théodore Brongniart (1739-1813). Le baron ne le trouve cependant pas à son goût et décide d’en revoir complètement les plans et l’aménagement intérieur. Il engage des travaux considérables d’un montant de 7,5 millions de francs, qui sont achevés dès 1841.
La refonte totale de la tuyauterie fait du bâtiment l’un des plus modernes de l’époque en le dotant notamment d’une salle de bain. Le corps du logis est augmenté de deux ailes latérales édifiées par Achille-Jacques Fédel (1785-1860), deuxième prix de Rome en 1813 et ancien élève de Brongniart. La demeure s’étend désormais sur quelque 12 000 m², correspondant aux 131-133, rue Saint-Dominique et aux 15-17, rue d’Iéna.
Le baron Hope inaugure sa nouvelle résidence le 25 avril 1842, en présence des plus grandes familles du royaume : les Rohan, les Gontaut, les Noailles, les La Trémoille, les Richelieu… Il installe ses appartements privés au rez-de-chaussée de l’hôtel tandis que l’on accède aux pièces de réception à l’étage par un escalier d’honneur. A l’extérieur, jardins, serres, bassins, pavillons, et même un manège pour le dressage des trente-cinq chevaux que compte l’écurie, complètent cet ensemble luxueux.
À la mort du baron en 1855, l’hôtel est vendu par adjudication au baron Seillière, qui le lègue à sa fille, la princesse de Sagan. Il est ensuite habité par le grand antiquaire Jacques Seligmann, avant d’être racheté par l’État qui en fait l’ambassade de Pologne en 1936.