Issu d’une famille d’orfèvres dont il représente la quatrième génération, il débute à l’âge de dix-sept ans dans l’atelier paternel et acquiert toutes les techniques de l’orfèvrerie et de la bijouterie traditionnelle. Il succède à son père en 1892. Durant ses premières années de direction de la maison Gaillard fils, il affine ces connaissances techniques. L’année 1900 confirme sa réussite et sa contribution au renouvellement du bijou avec Lalique et Vever. Chercheur infatigable, il mène de nombreux travaux sur des procédés techniques complexes ; il redécouvre les secrets des alliages nippons anciens ; il parvient à appliquer la laque sur le métal. C’est dans l’emploi de ces matériaux rares que réside son originalité. Il utilise la corne de la manière la plus habile ainsi que des bois exotiques et des pierres fines. Les pièces d’orfèvrerie et les bijoux de Lucien Gaillard sont marqués du sceau incontestable du japonisme à la fois stylistique et technique.