L’âge d’or de la reliure d’éditeur au XIXe siècle

La reliure industrielle apparut dès la Restauration, mais c’est après 1840 qu’elle connaît un incroyable essor répondant à une demande croissante de livres, liée à l’instauration des lois Guizot de 1833 et Falloux de 1850 développant et organisant l’enseignement scolaire. Les besoins en livres se multipliant, la production se diversifia et se déclina dès lors en livres religieux, livres de fêtes, livres d’étrennes, livres scolaires et surtout livres de prix. Réalisés à faible coût ils devaient néanmoins présenter tous les attrais esthétiques des reliures précieuses. Morale chrétienne, noblesse d’âme, histoire de France, progrès technologiques trouvèrent toute leur place dans ces ouvrages dont les enfants étaient les principaux destinataires.

Editées en milliers d’exemplaires, destinés au plus grand nombre, les reliures d’éditeurs furent longtemps négligées, détériorées et même jetées. Leur fragilité explique que peu d’exemplaires nous soient parvenus dans un très bon état de conservation et qu’ils soient désormais considérés comme de petits trésors ornés d’or, d’argent ou de couleurs vives dignes d’être collectionnés par les bibliophiles. La Bibliothèque du MAD présente plus de 80 volumes sélectionnés parmi les plus belles reliures d’éditeurs qu’elle possède dans ses collections. Des petits volumes aux grands formats, on découvre l’étonnante évolution du décor de ces reliures au travers la production française et étrangère qui firent le renom d’éditeurs comme Mame, Mégard, Hachette, Hetzel…

Suivez-nous

Abonnez-vous à notre newsletter

fond=article-normal}{id_article}{env}