Les élégantes illustrations de George Barbier (1882-1932)

Artiste prolifique et protéiforme, George Barbier (1882-1932) a exercé son talent d'illustrateur dans des domaines aussi multiples que la littérature, la mode, le théâtre, le ballet, le music-hall, la presse et la publicité.

Né à Nantes en 1882, il s'installe à Paris en 1908 pour suivre les cours de l'Académie Julian, sous le patronage du peintre Jean-Paul Laurens. Il fréquente le monde littéraire et se noue d'amitié avec les grands écrivains français de son temps, tels que Montesquiou, Jean Giraudoux, Anna de Noailles, Paul Valéry ou encore Pierre Louÿs, dont il illustre les "Chansons de Bilitis" (1922). Parmi ses autres somptueuses créations bibliophiliques, mentionnons : "Le Cantique des Cantiques" (1914) ou "Fêtes Galantes" (1928) de Paul Verlaine.

Dans Collection Maciet : "L'illustration" Numéro de Noël, La Vénitienne et La Florentine (1921)

Barbier est une figure emblématique du mouvement Art Déco qui s'épanouit au cours des années 1920. Il manie la pureté des traits, la sobriété des formes et les compositions délicates agrémentées d'élements décoratifs. Il excelle particulièrement dans la mise en image de la séduction, qui ne se départ jamais chez lui d'un idéal de beauté trés poussé le dégagant de toute expression crue du désir. 

Sa passion pour le costume et l'appart l'oriente aussi vers la presse féminine haute-gamme : "le Journal des Dames et des Modes" (1912-1914) ou la "Gazette du Bon Ton" (1912-1925). Barbier y convoque la libération du corps de la femme du XXe siècle. Ses créations pour la scène théâtrale lui offrent également l'occasion de déployer un luxe et une magnificence sans pareil.

Dans "Journal des Dames" (de 1912 à 1914)

Barbier est aussi un artiste publicitaire. Il conçoit des affiches, des catalogues, des éventails, des menus. Il dessine des bijoux pour Cartier et Lalique, imagine des verreries pour Murano.