Exposition universelle de 1900. Des décors aquarellés retrouvés

du 1er au 13 novembre 2022

Le musée des Arts décoratifs présente, du 1er au 13 novembre 2022, de grands dessins aquarellés, récemment redécouverts, exécutés dans le cadre du concours organisé en 1895 par l’Union centrale des arts décoratifs ou Ucad, aujourd’hui Les Arts Décoratifs, pour concevoir son pavillon pour l’Exposition universelle de 1900. L’exposition révèle 25 dessins issus des deux projets primés, le premier signé Georges Rémon et Eugène Morand et le second, Alexandre Sandier. Le « salon 1900 » ou « salon du Bois », unique vestige remonté en 1905 au musée, est exceptionnellement ouvert au public pendant la durée de cette exposition de dessins inédits organisée à l’occasion du Salon Fine Arts Paris & La Biennale.

#DessinsExpo1900

Commissaire
• Astrid GRANGE, assistante de conservation au département XIXe siècle − Art nouveau du musée des Arts décoratifs

Présentation

Avec ce « concours spécial pour la décoration du cabinet d’un amateur d’objets d’art moderne », l’Ucad cherchait alors à « doter notre siècle d’un style ». Les douze projets reçus furent exposés de façon anonyme au palais de l’Industrie en juin 1895. Les deux projets primés ont été conservés au musée, mais leur histoire s’était perdue et ils étaient tombés dans l’anonymat. La redécouverte de ces grandes feuilles exécutées par Georges Rémon, Eugène Morand et Alexandre Sandier, richement ornementées, nous plonge dans cette époque charnière de la fin du xixe siècle à la recherche d’un style « nouveau » et pourtant toujours empreint de références au passé. Leur présentation met en lumière les projets qui auraient dû être réalisés en lieu et place de celui de l’architecte décorateur Georges Hoentschel, finalement désigné pour édifier le pavillon de l’Ucad pour l’Exposition universelle de 1900.

Pour le concours, les dessins étaient anonymes, mais un indice devait permettre d’identifier les candidats une fois le choix du jury effectué. L’Ucad décerne le premier prix au projet nommé Pro Arte de Georges Rémon (1855-1931) et Eugène Morand (1853-1930). Elle attribue également une première prime à Alexandre Sandier (1843- 1916) pour son projet symbolisé par une marguerite d’or, apposée sur le montage des dessins. Élève et neveu du dessinateur et architecte Eugène Prignot, Georges Rémon publie de nombreux recueils de décoration d’intérieur. Artiste protéiforme, plus connu dans le milieu du théâtre, Eugène Morand entre, quant à lui, à l’École des arts décoratifs en 1908 en tant que professeur de peinture décorative et en devient le directeur de 1910 à 1926. Alexandre Sandier, enfin, est d’abord employé par la maison d’ébénisterie Krieger comme architecte décorateur avant de devenir le directeur des travaux d’art à la manufacture de Sèvres de 1897 à 1916.

Autour de l’exposition

Dossier en ligne
LE PAVILLON DE L’UNION CENTRALE POUR L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1900

Voyagez dans le temps à travers le dossier en ligne consacré au pavillon de l’Union centrale pour l’Exposition universelle de 1900. De la genèse du projet à son architecture, les différentes salles qui le composaient et ce qu’est devenu le salon du bois avant d’être présenté au musée des Arts décoratifs : vous saurez tout sur ce chef-d’œuvre de l’Art nouveau aujourd’hui disparu.

Découvrir le dossier

Le pavillon de l’Union centrale des arts décoratifs à l’Exposition universelle de 1900 : le salon du Bois
Album de 10 photographies. Bibliothèque du musée des Arts décoratifs, P 232
© Les Arts Décoratifs / Christophe Dellière

Journée d’études
« QUESTIONS DE STYLE ETCORS INTÉRIEURS »

Jeudi 10 novembre 2022

Les reconstitutions d’intérieur n’ont pas seulement concerné l’opéra, le cinéma ou les musées avec des personnages de cire. Elles ont également servi à faire comprendre le mode de vie d’une époque, dans les châteaux et monuments, ou à rendre lisible une histoire des formes dans les musées, en s’appuyant sur la notion de styles, à travers une diversité d’objets. Dans les intérieurs privés, on a aussi cherché à harmoniser des ensembles incluant parfois des pièces contemporaines ou à recréer plus strictement l’esprit du passé. De récentes expositions ont eu recours à de telles reconstitutions, même en France où les musées sont longtemps restés rétifs à la pratique de la « period room ». Cette journée d’études, profitant de la proximité entre le Salon Fine Arts Paris & La Biennale et le musée des Arts décoratifs, questionnera sous différents angles ces reconstitutions, qui mettent en jeu pratiques du collectionnisme ou de la muséographie, culture matérielle, discours intellectuel et habitus social.

Entrée libre sur inscription dans la limite des places disponibles.

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Salon du bois — Pavillon de l’Union centrale des arts décoratifs pour l’Exposition universelle de 1900
© Les Arts Décoratifs / Photo : Christophe Dellière
L’album

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