Fantaisies capillaires

du 11 avril au 28 juillet 2023

À l’occasion de l’exposition « Des cheveux et des poils », la bibliothèque vous propose jusqu’à fin juillet un accrochage décoiffant sur les cheveux à travers cinq thématiques.

La chevelure volumineuse, disciplinée ou en bataille, sublimée par les coiffeurs, est toujours le reflet d’une époque et/ou l’expression d’une personnalité. Des estampes du XVIIe au XIXe siècle provenant des albums de la collection iconographique Maciet, aux revues professionnelles de coiffure, des catalogues commerciaux aux plaquettes publicitaires : tous ces documents issus des collections de la bibliothèque témoignent de l’histoire mouvementée et créative de l’art de la coiffure.

Profession : coiffeur

Entre le XIXe et le début du XXe siècle, la profession de coiffeur s’organise et son enseignement se structure. En 1909, A. Mallemont, qui avait publié en 1898 un manuel de coiffure, est à l’origine de la création de la Fédération parisienne des coiffeurs. En 1908, Eugène Schueller, le fondateur de l’Oréal, lance la revue La coiffure de Paris, vendue chez les coiffeurs. En 1932, Antoine fonde sa revue professionnelle Antoine Document. En 1952, la Haute-Coiffure française est créée pour se caler sur le calendrier de la Haute-Couture. Dans les années 1970, les réseaux de franchises de salons se développent et éditent leurs propres magazines pour leur clientèle.

  • Antoine Document, 1936, n°19
    Couverture illustrée par Mily Possoz. Documentation « Coiffeurs »
    © Photo : Les Arts Décoratifs
  • Le Capilartiste, 1er janvier 1931, n° 235
    GP 40
    © Photo : Les Arts Décoratifs

Instruments et accessoires capillaires

Les cheveux supportent des traitements de toute nature : les coiffeurs les coupent, les rasent, les frisent ou les teignent. De nombreuses avancées techniques leur permettent d’utiliser du matériel adapté à chaque style de coiffure. Grâce à la vente par correspondance, la large diffusion de ces instruments innovants permet au grand public de les utiliser à domicile. La fabrication des accessoires et ornements de tête comme les peignes, suit la mode du jour et les progrès industriels. Précieux comme des bijoux, en corne ou nacre, ou meilleur marché en matière synthétique, ils domptent et agrémentent la chevelure.

  • La coiffure de Paris, mars 1970, n° 706
    JP 1024
    © Photo : Les Arts Décoratifs
  • Félix Hugon, Références, Oyonnax, vers 1921
    Réserve ZF 6
    © Photo : Les Arts Décoratifs

Perruques et postiches

Si la promotion du postiche est désormais cantonnée aux catalogues spécialisés, à la Belle Époque, il était l’objet de nombreuses publicités dans les périodiques de mode féminine et permettait aux femmes et aux hommes de suivre les diktats de la mode coiffée.

  • Recueil factice de modèles de coiffures et postiches, Paris  ?, vers 1908
    Réserve ZC 14
    © Photo : Les Arts Décoratifs

Les avatars du chignon et la mode capillaire féminine

Le chignon, attribut féminin par excellence, coiffure vedette à travers les époques, se prête à toutes les fantaisies ornementales. Une multitude de gravures nous montrent le toupet en majesté : Robert Bonnart à la fin du XVIIe siècle représente des pyramides de boucles à la Fontange, à la fin des années 1780, les coiffeurs à la mode publient leurs inventions et La Gallerie des modes et costumes français consacre ses six premières suites à montrer des poufs ornés de rubans, de plumes et de fleurs. A la suite de la Révolution, les femmes coupent leurs cheveux pour la première fois et les gravures du Journal des dames et des modes de l’an VI présentent des modèles coiffés à la Titus ou à la Caracalla. A partir du milieu du XIXe siècle, des périodiques consacrés à la coiffure font leur apparition, tels Le moniteur de la coiffure. Ils diffusent la mode capillaire et déclinent de nouveau le chignon complété, ou non, d’extensions.

  • Jules Antoine Vauthier, La mariée, chez Ch. Bance et Aumont, Paris, vers 1820
    Maciet 218/6-27
    © Photo : Les Arts Décoratifs
  • Depain, Coëffure aux charmes de la Liberté, Paris, vers 1790
    Maciet MOD/1-5
    © Photo : Les Arts Décoratifs
  • La coiffure et les modes, 5 août 1913, n°33
    JP 1024
    © Photo : Les Arts Décoratifs

L’homme et ses cheveux : de l’apprêté revendiqué au faux naturel

Au XVIIe et XIXe siècles, les gravures présentent des modèles de perruque masculine qui sont à la fois des accessoires de mode mais aussi un marqueur d’appartenance sociale. Au XIXe siècle, la perruque pour homme disparait peu à peu mais la gent masculine continue à soigner ses cheveux et la frisure demeure l’apanage de l’homme élégant. Tout au long du XXe siècle, les catalogues et les revues exposent la coiffure masculine qui en perdant son aspect formel affiche désormais un naturel étudié.

  • Gravé par Pieter van Schuppen (d’après Nicolas de Larguillière), Nicolas Joseph Foucault, Paris, 1698
    Maciet 172/6-35
    © Photo : Les Arts Décoratifs
  • Paul Gavarni, Cinquante-deux papillotes par jour, pour que la Bichette à sa petite maman soit mignon tout plein, Paris, chez Bauger, chez Auber, vers 1845
    Maciet 218/6-79
    © Photo : Les Arts Décoratifs

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