Depuis les premières brochures non illustrées datées du XVIIIe siècle jusqu’aux publications sur papier glacé d’aujourd’hui, les catalogues de ventes aux enchères constituent un moyen d’accès privilégié au monde du marché de l’art mais également à l’histoire de l’évolution du goût, notamment celui des grands collectionneurs.
Aujourd’hui constitués de notices rédigées par des experts, souvent enrichis d’articles, d’index et de notes bibliographiques, les catalogues de ventes se révèlent de précieux documents de référence pour les chercheurs en histoire de l’art. En effet, destinés dans un premier temps à présenter aux acheteurs potentiels les lots d’une vente à venir, ils gardent finalement la mémoire – une fois la vente passée - de l’histoire d’un objet : sa provenance, sa valeur…
La bibliothèque du musée des Arts décoratifs est riche de près de 71 000 catalogues de ventes aux enchères, français et étrangers.
Le fonds a été constitué au gré des dons et couvre largement les ventes parisiennes (Hôtel Drouot, Sotheby’s et Christie’s) mais aussi internationales. Il met particulièrement en avant les arts décoratifs, le design, la mode et la publicité.
Le catalogue de la vente du Cabinet de feu M. Quentin de Lorangère (1744) constitue son élément le plus ancien. Bon nombre de collections privées y sont représentées : celle d’André Derain (1955) ou de Jacques Doucet (1972) ; plus proches de nous, celle de Karl Lagerfeld (2000), Yves Saint Laurent et Pierre Bergé (2009), Elizabeth Taylor (2011) ou encore Hubert de Givenchy (2022).
Les catalogues de ventes sont consultables sur place, sur demande auprès des magasiniers (« consultation en différé », en deux levées dans la journée, à 11h et à 15h).
La recherche sur le portail s’effectue principalement à partir de la date de la vente (« vente JJ/MM/AAAA »). La précision de la ville et/ou maison de vente permet d’affiner les réponses. La recherche par nom de collectionneurs donne aussi de bons résultats.